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Intrants et phytosanitaires

vendredi 24 août 2012, par Jérôme

En bons paysans, on s’occupe de nos plantes. Il faut les nourrir, les soigner...

Les 70 années passées ont permis de comprendre chimiquement les besoins des plantes (azote, potassium, phosphore, sels minéraux...).

L’agrochimie a donc misé sur des super produits de synthèse avec l’apport des composants précis en NPK. Exactement comme si nous nous nourrissions non pas de légumes, de féculents ou de viandes, mais juste de fibres de synthèses pour aider au transit, de protéines de synthèse... Tout perdrait sa saveur, nos organismes ne feraient pas long feu.

Pour les plantes, c’est évident qu’il en est de même : nourrir les plantes avec "un vrai repas" est bien plus riche que la nourrir "avec des pilules de divers composants". C’est pourquoi nous avons fait le choix d’utiliser du fumier de moutons composté comme aliment de base de nos plantes.

Chez nous elles sont soignées et fortifiées avec des préparations de plantes (fougères, orties, tomates, consoude, prêle, oignons... et tout ce qu’on peut expérimenter).

Nous avons déjà fait des observations nous confortant dans l’utilisation de ces pratiques, ce qui nous éloigne encore un peu de l’agrochimie et de ses circuits commerciaux en tout genre.

Évidemment on pratique une rotation des cultures afin que le sol ne s’épuise pas en un nombre restreint de composants, cassant ainsi l’équilibre chimique (et animal) de ce dernier. On laisse enherbé dès que ce n’est plus cultivé (et quand on se fait gagner, parfois c’est enherbé pendant qu’il y a des cultures) : c’est ce qui permet au sol de vivre, et fait un apport naturel de matière organique.

C’est la troisième année qu’on travaille sans cuivre ni souffre (pas de "bouillie bordelaise" ni autre), mais cette année ayant été particulièrement éprouvante, pour nous et pour les plantes, certaines maladies cryptogamiques nous gagnent, par manque de temps et de proximité pour pouvoir traiter à la prêle toutes les semaines.

Les plants traités en préventif (prêle, ortie) ne sont presque pas, voire pas du tout touchés. Les cœurs de bœufs semblent plus sensibles que les autres variétés et que d’autres variétés de tomates.